Paris au mois de novembre c'est...
Moi qui décide de mettre des bas pour avoir chaud aux gambettes, et les bas qui glissent sur le passage clouté, et moi qui m'engouffre dans le premier bistrot de pecnos pour les retirer dans les toilettes, et mes jambes nues le reste de la journée
Mes clés qui s'accrochent à un de mes gants en laine, et moi qui veut les séparer en tirant, tirant, et le fil qui les lie qui s'étire, qui s'étire, et un trou dans mon gant
Mon écharpe que j'oublie deux fois sucessives dans la même journée à deux rendez-vous différents, et donc des escaliers montés descendus remontés redescendus
L'Expresso à presque 2€ du lundi matin au Starbuck Café parmi les working-girl parisiennes au chaud devant leur ordinateur portable et les touristes américaines grelottant dehors sur la terasse
Les enfants que je garde qui veulent un bol de lait chaud Nesquik après l'école et la maman qui m'appelle pour vérifier que je ne mets pas plus de chocolat que de lait
"Mes yeux dans ton regard" de Nilda Fernandez dans mon MP3
Le concierge bienveillant qui me dit "va te reposer maintenant" quand je reviens chez moi enfin et pas peu fière à une heure du matin à cause des grèves
C'est aussi...
Un jeune homme de 40 ans croisé dans la rue qui fumait la pipe
Les couvre-chefs sur les caboches masculines (j'adore les hommes à chapeaux
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car cela me rappelle un autre Paris, celui des hauts-de-forme et des mouchoirs en dentelle... )
Le ciel bleu limpide qui s'échappe de quelques nuages, la petite marche improvisée dehors et le plaisir divin de rentrer chez soi après l'affront de la bise glaciale.
Home, sweet home.