Comment se débarasser d'une obsession professionnelle ?

C'est pas grave, mais c'est simplement obsedant.
Depuis trois jours, il aurait fallu que je remette une beau papier sur un sujet abscons dont je ne connais pas le premier mot.
J'ai donc accumulé les données, souvent obsolètes et parfois totalement inadéquates et hors sujet.
Puis, j'ai passé quelques coups de fils à des personnes normalement bien informées.
J'ai lancé des mails au secours.
J'en ai déduit que personne ne ferai le boulot à ma place.
Et je n'ai pas avancé d'un pouce.
Alors, bien entendu, je culpabilise et dès que j'ai un moment de liberté, le sujet vient frapper à la porte de ma conscience.
Alors je visualise le sujet sous forme d'acronyme et je le barre de deux grands traits rouges...
Ce n'est pas subtil, pas malin mais ça aide.
Et vous, comment faites-vous ?

Tout d'abord je prends un stylo bic et j'écris sur une feuille vierge la description la plus précise et complète du problème qui me tracasse (technique de la distanciation par l'écriture).
Puis énergiquement j'en fais une boule de papier.
Enfin, je vise la corbeille.

Sinon j'ai l'habitude d'ôter mes chaussures et de me dévêtir entièrement dans le petit couloir de mon entrée quand la journée à été difficile. Je m'habille d'une jolie robe légère, d'un pull-over XXL et je glisse mes petits petons dans des chaussons doux. Ainsi je laisse les problèmes liés au monde extérieur et hostile sur le pas de ma porte.

Ah oui. Et pour décimer une vicieuse contrariété, je me pose désormais la question : Qu'en restera-t-il dans cinq ans ?
Je prends l'habitude d'en faire autant pour les micro-bonheurs mais pour m'en souvenir car... "Si tout est moyen, si la vie est un film de rien, ce passage là était vraiment bien, ce passage là était bien" (Alain Souchon, Le baiser).

Je ne suis pas très douée pour me débarrasser des obsessions professionelles parce que, malheureusement, je les retrouve chaque matin, réinitialisant de fait les problèmes de la veille oubliés en fermant la porte de mon bureau.

Je parviens tout de même à fermer la fenêtre du travail en quittant le bureau ce qui est une amélioration par rapport à il y a quelques années. J'ai remarqué que je parviens plus facilement à être zen , lorsque je suis en forme et que j'ai bien dormi. Si la fatigue m'abat dès le réveil, tout va mal . Le travail prend la tournure d'un cauchemar, avec des proportions dramatiques. Alors, je bois du thé, et encore du thé, dans l'espoir que les choses s'améliorent, et je me mets à rêver en regardant les fougères devant moi (oui, il y a des fougères dans des pots en face de mon bureau dans la cour).

je n'ai pas la solution malgré mes 52 balais, à un moment donné les choses viennent de soi et on peut sortir de l'agrégat de choses qui vous plombent l'esprit, le sommeil est indispensable pour la résilience, c'est une promesse attendue par notre corps, qui recharge la batterie pour
affronter le nouvel obstacle, pouvoir s'endormir, c'est une manière d'être immobile, de cesser de se déchirer l'esprit, et parfois au réveil, on sait qu'on a tourné la page qui nous tourmentait.