Ce que je préfère chez Cortazar, quant à moi, ce sont ses nouvelles. Je trouve qu'il parvient véritablement à mettre du fantastique dans du contemporain (je reprends ici la définition du fantastique telle que donnée par Todorov, c'est à dire ce moment où le lecteur hésite sur la réalité ou non réalité de ce qui se déroule. Le fantastique c'est le moment de l'hésitation. Si le lecteur décide que ce qu'il lit est vrai, on tombe dans l'horreur, si ce n'est pas vrai, on tombe dans le merveilleux).
Bref Cortazar réussit parfaitement à maintenir la notion de fantastique, une hésitation infinie (en tout cas, en ce qui me concerne). Il y en a deux, en particulier, qui me fascinent complètement : Axolotl, l'histoire d'un homme qui va au muséum d'histoire naturelle car il fasciné par les axolotls dans un aquarium. A force de les regarder, il finit par se retrouver de l'autre côté de la paroi de l'aquarium. L'autre histoire, c'est celle de cet homme qui occupe l'appartement d'une amie absente et se met à vomir des petits lapins, tellement de petits lapins qu'ils envahissent l'appartement (Lettre à une amie partie en voyage).