Avec ALICE, nous allons au cinéma une fois par semaine, le jeudi soir, depuis quelque temps.
Voici les derniers vus :
"La lettre", W. Wyler, avec Bette Davis. Reprise en N & B. Bette Davis, la grande, à la fois terrifiante et majestueuse. Décor de plantations d'hévéa, dans un pays colonisé.
"Les noces rebelles", Sam Mendes, avec Kate Winslet et Leonardo di Caprio. Années 60. Un couple malheureux se déchire. D'une grande violence psychologique. A voir quand on est en forme. Réflexion d'Alice lors de la discussion qui a suivi : peu de films américains contemporains traitent de la famille. Qu'en pensez-vous ?
"Benjamin Button", David Fincher, avec Brad Pitt et Cate Blanchett (et d'autres...). Benjamin naît vieux (un vieux bébé) et plus le temps passe plus il devient jeune. Lorsqu'il meurt, dans les bras de sa compagne - âgée - il est redevenu un nourrisson. Prouesses techniques qui nous empêchent de savoir quand exactement Brad Pitt prend possession du corps de vieillard grandi, et qui nous permettent de le revoir aussi jeune qu'il était dans "Thelma et Louise"... Film lent, qui permet un questionnement sur le temps qui passe, les choses qui restent, celles qui évoluent.
"L'autre", Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard, avec Dominique Blanc. Une femme est quittée ou quitte son amant, et se retrouve seule. Elle sait que son ex voit quelqu'un. Elle cherche à en savoir plus. Savoir plus devient une obsession qui progressivement prend le pas sur toute sa vie. Ambiance de ville, la nuit, couleurs rouges, noires, lumières tamisées. Captivant générique de début (lumières sur un périphérique). Dose de fantastique. Les choses banales (les branches d'un arbre qui remuent dans le vent derrière un rideau) apparaissent étranges.
"Slumdog Millionaire", Danny Boyle. L'histoire du pouilleux qui devient millionnaire. Bombay sous toutes ses coutures (ou presque). Toute la première partie du film qui met en scène l'enfance des héros m'a beaucoup plue. La deuxième - plus banale - moins. Problème de manichéisme, les bons, les mauvais, qui gâche l'histoire. Portrait très intéressant du policier, réel personnage intègre. Reste la lumière, les couleurs, la ville tentaculaire, dont on ne voit, cependant, qu'un bout.
"Harvey Milk", Gus van Sant, avec Sean Penn (qui a bien mérité son oscar du meilleur acteur). Récit de l'ascension au conseil municipal de San Francisco du premier homosexuel dans les années 70. Passionnant mélange de fiction et de réalité. Gus van Sant mêle intelligemment des extraits de reportages de l'époque à son film. On apprend beaucoup de choses. C'est tout à fait passionnant.