Le capitaine Achab, c'était pour moi Gregory Peck, vu il y a de cela près de quarante ans, un dimanche soir quand on passait encore de bons films sur la première chaîne. "Moby Dick" de John Huston donc, dont je ne me souviens pas de beaucoup d'images sinon celle d'Achab, ligoté dans les rets des harpons, sur le corps de la baleine blanche qui l'entraine dans les flots tourbillonnants sous le regard effaré d'Ismaël.
Je n'avais pas lu le livre. C'est cjose faite depuis quelques semaines. Mais dirais-je que j'ai été déçu, comme on l'est souvent de réaliser quelque chose de trop attendu, trop longtemps différé. Je n'ai pas trouvé dans le livre la quête mystique sur laquelle j'avais lu, ni l'aspect biblique. Seulement la folie d'un homme et aussi, comme souvent dans la littérature du XIXème siècle, de trop longues digressions qui sentent le feuilletonniste payé à la ligne. Passe encore pour les descriptions techniques de la chasse! Même un peu longues elles expliquent. ùais quel ennui que de se voir infliger des pages et des pages de d escriptions des différentes sortes de cétacés!
On a sauté, un peu frustré que toute cette écriture ne soit pas consacrée à en ire un peu plus sur Ismaël et Achab, sur leurs quêtes personnelles et leurs histoires, effleurée pour ce qui concerne Ismaël, vierge pour ce qui est d'Achab.
Pas découragé, on a quand même voulu voir le film "Capitaine Achab"
Donc, le film de Philippe Ramos, dont il était évident qu'il ne serait pas riche en images maritimes mais plus intimes. Il propose une histoire à Achab, un peu Huckelberry Finnienne. A travers les yeux et le témoignage de cinq personnes, dont une seule appartient au roman de Melville, Starbuck, il raconte en cinq actes les étapes de la formation d'Achab, faisant d'un gamin des bois le redoutable chasseur de baleine qu'il devient, animé de sa vengeance;
Doisè-e endire plus? Non sur l'histoire mais un peu sur les images, superbes; sur le rythme, lent mais sans longueur; sur les acteurs, magnifiques; sur l'interprétation qui est donnée de la personnalité d"Achab, séduisante.
(si ce signe très sentimental pouvait convenir à un film âpre).
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